Séjour Dévoluy-Trièves (29 juin au 3 juillet 2020)

Juil 13, 2020 // By:Philippe // No Comment

Notre Tour du Viso reporté en raison de l’abondante neige encore présente,
les onze Ours décident au dernier moment de se rabattre pour leur séjour
dans les Hautes-Alpes et l’Isère, de l’autre côté du col de Grimone.

Toussière (1916 m) par sa face Est

Première balade sur la route du Dévoluy, 12 km et 900 m de D+
Nous laissons nos véhicules sur le parking de La Caire et démarrons par un chemin forestier jusqu’au col Navite avant d’aborder directement la pente par la forêt puis la prairie jusqu’au sommet, d’où la vue s’étend du Ventoux aux Écrins en passant par le Glandasse, les Garnesier, etc.

Après le pique-nique et un repos réparateurs nous rejoignons le GR 94, en contournant un troupeau de moutons et quatre patous d’abord impressionnants mais finalement « professionnels ». Nous longeons les crêtes et plongeons dans un joli vallon. Peu avant notre arrivée sur Vaunières le chemin est barré par des barbelés et des panneaux « sens interdit ». Nous essayons de les contourner sans succès et finissons par enjamber la clôture. Au village nouvelle déception, le sentier qui mène aux Oches en traversée au-dessus du torrent (la Vaunierette) est interdit d’accès lui aussi, pour des questions de sécurité (effectivement, nous verrons les effondrements dudit sentier depuis la route que nous serons obligés d’emprunter). Un panneau situé aux Oches nous apprend que le GR descendant de Toussière sur Vaunières est interdit :  désormais il emprunte un gros chemin noir partant du Roc Bernon pour arriver aux Oches.

Après la bière à Veynes, le groupe poursuit sa route jusqu’au Gîte de l’Yvraie à La Cluse, où nous sommes très bien accueillis par Fabienne et Eric.

Pic de Bure (2709 m) par la combe Ratin

17 km et 1350 m de D+
Au départ du monument à la mémoire des vingt victimes de l’accident de téléphérique du Plateau de Bure, notre montée commence par un tronçon de route peu drôle mais se prolonge vite par un bon sentier dans le vallon de Corne. Nous bifurquons ensuite dans la combe Ratin. Toute cette caillasse peu attirante, sur laquelle il faut marcher, nous tord les chevilles. Un passage délicat près des falaises nous oblige à nous espacer, risque de chute de pierres oblige. Plus haut sur le névé deux chamois et leurs petits nous observent et ne savent que décider face à onze mammifères colorés et bruyants ; tout compte fait ils traversent à toute vitesse névés et pierriers avant de disparaître derrière une crête. Encore un effort sur la caillasse et nous débouchons enfin sur le plateau face aux dix grandes oreilles métalliques qui scrutent le tréfonds de notre espace à la recherche de mots doux envoyés par de lointaines civilisations.

Après séance photos, marche en direction du Pic de Bure : encore une belle montée récompensée par une vue panoramique époustouflante. Descente par le même itinéraire jusqu’au bas de la combe Ratin, deux marmottes nous saluent au passage, puis petite variante par une combe sous Plate Longe et Costebelle dans les pâturages et la forêt.

Chauvet ( 2062 m) et Tête du Merlant (1933 m)

La pluie annoncée en début d’après-midi nous fait choisir une sortie un peu plus courte au départ de La Cluse (1205 m), 11 km et 860 m de D+
Juste au-dessus de la mairie un petit chemin se faufile sous les arbres ; ses lacets serrés nous mènent rapidement en altitude. Nous quittons le sentier et grimpons (raide) à travers de vastes pentes herbeuses jusqu’au Chauvet. La combe de la Cluse s’offre en face de nous, majestueuse (nous l’avions remontée en 2018 lors d’un autre séjour dans le Dévoluy). Le choix est fait de redescendre par le vallon des Aiguilles plutôt que par celui de l’Abéou, attirés par la superbe prairie où se prélasse un ruisseau dessinant de larges méandres. On s’attendrit en chemin sur des orchidées vanille et des vesses-de-loup à la forme géométrique parfaite. Retour en traversée au-dessus des Garcins (pour éviter de perdre trop de dénivelé) entre les parcs à moutons et dans des caillasses qui nous tordent les pieds, mais nous finissons par rejoindre notre sentier de départ.

Au final la pluie n’arrivera que tard en soirée. De retour assez tôt au gîte le groupe s’éparpille dans diverses activités. Sept d’entre nous se retrouvent dans une très belle salle restaurée par Eric pour une séance de yoga improvisée.

Col de Drouillet (2235 m), vallons de Truchière et Narrites

15 km et 1150 m de D+, juste au nord du Grand Ferrand, départ du Grand Villard
Un sentier mène d’abord à une cabane qui peut servir d’abri. Aucun balisage ensuite et, après quelques hésitations, nous remontons une jolie combe qui débouche sur le vallon de Truchière. Ambiance très sauvage tout le long entre prairies en bas et espaces rocheux en altitude. Des paysages minéraux avec des formes incroyables, des chamois de tous côtés. Un petit névé à remonter et c’est le col de Drouillet au pied du Petit Ferrand. Juste en-dessous de nous, le village de Tréminis. La descente débute par une traversée sous la tête de l’Aupet. On s’émerveille comme des gamins devant les cailloux façonnés par les âges et le vent, qui deviennent de véritables œuvres d’art. On contourne au nord les Prêtres et La Demoiselle pour atteindre le vallon des Narrites. L’orage se fait menaçant, on accélère le rythme. Nous ne prendrons que quelques gouttes.

Pour notre cinquième jour nous nous déplaçons dans le Trièves
au Gîte Chris-Cath à Tréminis-l’Eglise. Très bel accueil également.

Cinquième et dernier jour, le Jocou

Randonnée modifiée puis écourtée, 500 m de D+ quand même
Une randonnée en balcon sous l’Obiou et le Ferrand était programmée. Malheureusement au matin le soleil n’est plus au rendez-vous et le plafond nuageux très bas. La météo semblant bien meilleure sur le Diois, le groupe décide de monter au Jocou sur notre chemin de retour. Effectivement le ciel est dégagé mais le vent violent et glacial. Arrivés au col Pigeon à 1850 m, c’est intenable, le risque de chute est réel, et nous redescendons sagement par le GR en face sud, beaucoup plus protégée. Nous aurons au moins admiré les tapis de lys martagon entre les cols de Vente-Cul et Pigeon !

Michèle, Jean-Paul, Elisabeth, et Monique

Merci aux photographes Michèle, Monique, Philippe et René…

About Philippe

Browse Archived Articles by Philippe

Related

Sorry. There are no related articles at this time.