29 décembre 2024 : Vallon de Combeau, Croix du Lautaret
Déc 30, 2024 // By:Patrick Michallat // No Comment
La route a disparu sous la neige, le ciel est d’azur, la température encore fraîche, le soleil promet une journée radieuse. 13 ours.es chaussent leurs raquettes devant l’auberge de Combau. Arrivés à la Stèle, ils suivent le ruisseau pour atteindre le plateau, remontent le Vallon. A la ferme, ils tracent dans la pente vers le Pas de la Coche. Il fait bon, il fait beau, la progression est relativement aisée, la neige est zébrée d’empreintes en tous genres, skis, raquettes, lièvres, écureuils… Une petite erreur d’appréciation les conduit d’abord vers un sommet sans nom à 1955m avant d’apercevoir la croix du Lautaret sur le mamelon suivant. Ils la rejoignent et s’installent côté pile plein soleil ou côté face au Grand Veymont et Mont Aiguille. Un pique-nique sans rhum ni vin de noix, mais agrémenté de biscuits miam miam. Semaine après semaine, l’émerveillement ne se délite pas devant ce paysage majestueux, grandiose, sauvage, et toujours cet étonnement partagé d’accéder si facilement à cet autre monde, si près, si loin. La descente s’effectue au feeling en évitant les pierres, une grande traversée dans le désert blanc, jusqu’au Pré de la Font. Les ours.es explorent les différents états de la neige, car, sous l’apparente unité visuelle, elle présente des différences étonnantes sous la raquette, poudreuse, cartonnée, croutée, moquette, mouillée, verglacée… Ce qui enchante les ours.es, ce sont ces délicats drapés formés à la surface par le vent, ce que les russes nomment des zastrugi. Ils traversent à flanc jusqu’au Col du Creuson, restent sur les hauteurs pour profiter du soleil couchant et suivent la ligne de crête pour attraper les derniers rayons. Ils passent par les Quatre Têtes, et, se frayant au jugé un chemin dans la descente, retrouvent le lit du ruisseau, bientôt la Stèle et enfin la route invisible sous la neige. 650 m de dénivelé pour près de 13 km.
Eric.