Mini Séjour Trièves : 23-25 septembre 2024
Sep 29, 2024 // By:Monique // No Comment
Un mini séjour court mais intense autour de Tréminis dans le Trièves avec 2 très belles randonnées
Jour 1 : Rochassac – Courtet (15 km 1100m D+)
Nous étions huit attablés dans notre chaleureux gîte de Tréminis (le Cris Cath) pour notre petit déjeuner, dès 7 heures ce mardi matin, pour ce qui aurait dû être notre deuxième jour de randonnée, mais les prévisions météo nous ont contraints à annuler celle prévue la veille.
Après avoir laissé une voiture plus bas, en prévision d’une boucle incomplète, nous démarrons de Longueville à 1000 mètres d’altitude, sous un ciel moins bleu qu’espéré, voire carrément gris et une température bien fraîche.
La piste puis le joli sentier forestier nous emmènent régulièrement et presque sans nous en apercevoir à la cabane de Rochassac, 700 mètres plus haut. La bergerie y était jadis desservie par un monte-charge dont seuls subsistent les pylônes rouillés. La grande tête de l’Obiou, point culminant du Dévoluy nous domine du haut de ses 2789m mais reste obstruée par la nébulosité persistante… Qu’importe !
Nous continuons notre ascension, obliquons plein sud dans un univers de plus en plus minéral et, si la splendeur des cimes se refuse à nous, celle des roches nous enchante ! Les falaises et pentes abruptes qui restent visibles sont tour à tour striées, feuilletées, ridées, fripées, plissées, tourmentées, torturées, témoins actuels de leur histoire géologique lointaine… Sous nos pieds la multitude des pierres de l’éboulis attire le regard par leur beauté singulière de mille-feuille minéral. Et voilà la troupe à la recherche de la plus belle, la plus originale dans sa forme ou son camaïeu de gris bleuté, verdâtre, rosé… Heureux ours capables de s’émerveiller devant des cailloux !
Nous repartons, le pas léger mais les sacs un peu plus lourds, et nos regards plus aériens captent bientôt les silhouettes de nombreux chamois qui raffolent de ces pentes abruptes.
Après avoir longtemps cheminé au delà des 2000 mètres, nous amorçons la descente, retrouvons la végétation, dépassons les baraques forestières de Sous Courtet et de Pravert. Les fleurs du printemps et de l’été ont cédé la vedette aux champignons de l’automne qui égayent les sous-bois. Plus loin nous rejoignons le lit de l’Ebron aux allures de fleuve de roches. La taille importante de certaines d’entre elles témoigne de la puissance des éléments en période de fortes pluies.
Nous décidons de quitter le sentier balisé pour en emprunter un autre longeant le torrent mais n’existant visiblement plus que sur la carte et nous forçant à cheminer dans son lit pierreux instable source de quelques pertes d’équilibre…
Un peu plus loin, il nous faut dans un dernier petit effort reprendre un peu d’altitude, franchir le col de Georges et retrouver plus bas voitures puis le gîte où nous attendaient quelques boissons réconfortantes et même… le petit rayon de soleil qui nous a manqué toute la journée… Pascal
Jour 2 : Grotte de la Fétoure (11,5 km, 1080D+)
Pour notre 2e jour, nous partons sous un ciel sans nuages vers la grotte de la Fétoure, située au pied de la falaise du Grand Ferrand.
Au départ du hameau du Serre, le début du parcours se fait sur une piste en montée douce sur 2 km. Après ce réveil musculaire, la pente se redresse avec un sentier très pentu sur les crêtes de Charbonneyre, qui nous amène au pied de la Casse du Grand Ferrand (370 m sur moins d’1 km).
Moment de récupération avec vue sur toute la chaîne du Vercors versant isérois, et à nos pieds la plaine de Tréminis, parcourue par d’immenses torrents de rochers et de cailloux.
Il nous reste 400m de montée par de grands lacets dans le pierrier sous la garde de quelque chamois et nous voici arrivés au pied des falaises à l’entrée de la grotte. C’est grandiose !
Nous nous équipons avec nos lampes et partons explorer cette cavité bien accessible. Nous progressons sur un sol assez glissant en découvrant concrétions et roches de différentes couleurs pour atteindre une salle d’assez grandes dimensions située au fond.
Après un pique-nique sous le porche de cette grotte, nous repartons en admirant encore ce lieu magnifique.
Nous nous élançons alors joyeusement pour une descente directe dans le pierrier de la casse du Ferrand (250 m !).
A sa sortie, nous partons vers la gauche sur un sentier de niveau longeant les Charances du Ferrand.
Notre regard s’émerveille encore devant des curiosités géologiques aux formes parfaites ou, au contraire, tortueuses, ondulantes…
Arrivés à la source du Cabanon, sur les conseils de notre hôtesse, nous prenons un petit sentier confidentiel jusqu’à la baraque des Allières. Cette descente en forêt est l’occasion de partager nos connaissances mycologiques avant de déboucher dans la plaine et de rejoindre nos voitures.
Nous faisons une dernière halte chez « Cris-Cath » pour récupérer notre « marché fermier » et nous désaltérer ensemble, heureux comme des randonneurs après une belle journée ! Cathy