Séjour itinérant GP Gd Paradis(29/08-8/09 2024) 3/4

Categories: Séjours rando.

Oct 8, 2024 // By:Philippe // No Comment

Jour 6 : Ref. Savoia – journée de « repos »

Départ du refuge vers 9h pour le circuit du tour des lacs : 3h30 environ, 450 m + et 8 km 1/2. La brume du matin et les gros nuages blancs laissent passer timidement le soleil.

Motivés avec des sacs à dos légers, les 16 Ours décident de randonner, de profiter de la vue de ces lacs étagés. Légèrement plus haut que le refuge, nous passons devant une étable-grange atypique en pierre de taille grise avec une architecture spéciale. La montée est tranquille sur un bon sentier. On admire ces paysages de montagne, ces pelouses alpines et nous arrivons sur les bords du lac Rosset. Nous sommes émerveillés par la floraison notamment des linaigrettes des Alpes et l’étendue d’eau turquoise. Recouverte par la rosée du matin, la flore est extraordinaire. Sur ce sol humide, le rosé-des-prés (champignon) pointe.
Se sentant en danger par notre passage, entre l’eau et la terre, les têtards puis les grenouilles dérangées bondissent à nous surprendre. Nous poursuivons notre circuit en présence de marmottes au joli pelage nous observant.

Sur les crêtes, quelques bouquetins et un chamois apparaissent jouant à cache-cache. Quel plaisir de découvrir toute cette flore et faune alpine bien présentes.
Continuant sur le plateau, nous passons proches des petits lacs Trebecchi, un joyau. Pour changer, nous suivons des lacets et un Ours évoque un peu la construction de ces sentiers historiques. Nous traversons une zone sombre ; une Ourse s’exprime : cette atmosphère me fait penser à un passage du film : « Le Seigneur des Anneaux ».
Des rochers imposants marbrés et cuivrés… d’une beauté exceptionnelle attirent nos regards.
Un temps de pause un peu plus bas s’impose avant de passer de l’autre côté de la vallée où on nous promet de découvrir le Lac Noir.

D’un balcon, nous apercevons un beau bouquetin mâle de 15 – 20 ans broutant. Tout le long de la descente, nous le contemplons sachant qu’il nous observe et nous entend. A notre arrivée au bord de l’eau, il part se cacher entre de gros rochers.
Et, notre attention est portée sur la couleur de l’eau aigue-marine où reflètent les nuages et la montagne ; un magnifique miroir.
Un Ours déplace une structure pierreuse « pierre sacrée colorée » afin qu’elle s’élève vers le ciel symbolisant notre passage.

C’est dans un petit coin de ce paradis que nous pique-niquons rapidement. En effet, la pluie commençant à tomber, ni une ni deux, nous sortons nos équipements et c’est à « grands pas » que nous quittons ce lieu magique afin de se réfugier au refuge Savoia situé face au lac de Nivolet.
Une belle échappée en pleine nature qui nous a éblouis comme les jours précédents.

Christine

Jour 7 : Ref. Savoia – Ref. Tetras Lyre (1990 m

On s’en doutait mais personne ne voulait vraiment le croire, l’optimisme « Oursien » étant plus fort que tout !
La dépression météo prévue est là et bien là, orage et pluie toute la nuit et encore quelques coups de tonnerre pendant le petit déjeuner ! Les plus courageux risquent un œil dehors au lever et le verdict est sévère, tempête, pluie, vent…
On s’équipe autant que faire se peut, capes, guêtres, on protège les sacs et on se lance, au bout de 5 mn, on est dans l’ambiance !

Le premier kilomètre sur une piste, on saute de flaque en flaque mais lorsqu’on la quitte pour le chemin qui longe le torrent Doire du Nivolet, on oublie vite nos résolutions car le chemin n’existe plus, c’est une rivière, un torrent, un lac qui recouvre la vallée ! Arrivés au croisement avec le chemin qui monte au Grand Collet (notre itinéraire initial), la décision est rapidement prise par le groupe de descendre directement dans la vallée, même les plus téméraires des Ours ne s’y risquent pas !
Arrive le moment où il faut traverser le torrent, bien sûr il y a un pont sauf qu’il ne va plus jusqu’au bout, il faut passer dans l’eau (jusqu’aux chevilles ou genoux) avec un peu de courant quand même… Tout le monde passe, plus ou moins trempé, plus ou moins à l’aise. Un peu plus loin, un rétrécissement du torrent s’est transformé en une furieuse cascade qui arrache tout sur son passage, on est subjugué par ce spectacle et on se sent bien peu de chose devant la nature.

Arrivés à la Croix de l’Arolley, on commence la descente dans la vallée en suivant le « chemin-torrent » assez glissant. On a récupéré une dame qui faisait la même étape que nous, seule et mal équipée. On longe une cascade incroyablement tumultueuse et on arrive au hameau du Pont (où on laisse la dame qui doit prendre un bus). Il nous reste environ 15 mn pour atteindre le refuge, la route a été emportée par le torrent sur ses deux rives, on passe à pied, mais impossible pour les voitures. On parvient vers 13 h au refuge, trempés et affamés, très bon accueil des gérants du gîte qui nous proposent une soupe chaude et nous permettent de faire une exposition de chaussures, guêtres, capes, couvre-sacs, chaussettes, etc., dans les couloirs !

Après-midi séchage, jeux, sieste puis rayon de soleil qui nous laisse sortir pour voir la pelleteuse travailler dans le torrent, elle déplace des tas de cailloux pour libérer le pont qui a été emporté de moitié par les flots. Spectacle apocalyptique ! 100 m de D+ et 600 de D- pour 4 h de marche qui nous laissent un souvenir particulier !

Brigitte

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