11 mai 2025 : vallon de Combeau

23 Ours.es ce dimanche.

Une grande troupe en mouvement, qui, au gré de l’humeur et du relief, se déplacera en file indienne sur les sentiers étroits, en grappe ou en ligne sur les pentes ouvertes. Dispersée ou rassemblée, la colonne s’étirera, se resserrera, se dilatera, un essaim fluide, tantôt sage, tantôt un peu sauvage, sous la houlette chaleureuse du guide du jour.

Le départ s’effectue depuis la stèle. Le sentier longe le Combeau, rejoint l’Abri de l’Essaure, traverse le vallon, puis atteint le Pas de l’Essaure. La ligne de crête conduit jusqu’à la corniche.

Sur le trajet, attirés par les sifflements, les Ours.es s’amusent des silhouettes dodues, marmottes et marmottons se dressant, bondissant, guettant, filant, sentinelles vigilantes trottinant, se dandinant ou disparaissant dans les terriers.

Après un raidillon redoutable – un chamois surgit puis s’évanouit dans le même mouvement -, le groupe accède à la plaine de Chamousset et longe la falaise jusqu’à un promontoire. Là, à l’abri d’un vent léger, les Ours.es s’installent face au panorama grandiose : le Mont Aiguille, omniprésent, le Grand Veymont, l’Aiguillette, les massifs des Écrins et du Dévoluy, la plaine de la Queyrie, le roc Mazilier… 

 

On sabre la Clairette pour fêter l’anniversaire d’une ourse.

 

 

 

 

La randonnée se poursuit jusqu’à la Tête Chevalière (1 951 m), puis le groupe descend dans la Combe, découvre la bergerie de Chamousset et reprend brièvement le tracé classique avant de s’écarter et traverser des prairies colorées de fleurs aux noms délicats et délicieux : crocus, primevères « coucou », renoncules, adonis, orchis sureau jaune et pourpre, gentianes acaule en bouquets bleu profond.

Des nuages sombres, quelques gouttes, il est temps de clore les variantes. La boucle au pays des plantigrades, – marmottes, ours, humains – ces mammifères qui marchent en posant toute la plante du pied sur le sol, se referme.

11 km, 550 mètres de dénivelé.

Éric

Photos : Eric, Thiéry, Philippe, Claude-Marie