17 novembre 2024 : la montagne de Maraysse
Nov 18, 2024 // By:Philippe // No Comment
Cap au sud en ce dimanche froid de novembre. Nous laissons les voitures sous le col des Tourettes au-delà de Montmorin dans les Hautes-Alpes. Après une montée en forêt, nous atteignons le col des Casset où le vent froid nous accueille malgré le soleil. A notre droite la montagne de Maraysse, 1564 m, un gros gros rocher que nous gravissons en suivant la crête. Pas d’escalade, il faut mettre les mains ; sentier escarpé, aérien, souvent vertigineux, la prudence est de mise. Nous nous réchauffons vite en grimpant au sommet au-dessus duquel planent
sept vautours, ils semblent faire du surplace face au vent. Plus bas une harde de chamois que nous dérangeons dévale la pente.
La belle luminosité d’automne nous laisse découvrir toutes les montagnes proches ou lointaines, connues ou inconnues : Glandasse, Grand Veymont, Trois Becs, Mont Ventoux, Grand Ferrant et bien d’autres. Trois téméraires vont poser devant une jolie petite arche.
Mais la rando ne s’arrête pas là, nous poursuivons encore par des crêtes jusqu’au col des Pins, la progression n’est pas aisée, parfois périlleuse mais odorante car nous foulons quantité de plants de thym. Côté nord le vent est froid mais côté sud il fait chaud et c’est peu vêtus que nous cheminons. Nous pique-niquons sous le col au soleil, certains sont torse nu, avec, bien sûr, les traditionnels apéritifs, gâteaux, chocolats, avant de descendre côté soleil par le col des Alongs. Sur la piste, un spectacle fascinant mais morbide : une mante religieuse dévore son mâle après
l’avoir décapité ! Messieurs, mesurez votre chance !
Et revoici le col des Casset, nous nous croyons sauvés, mais non ! Nous ne sommes pas de « Grandes Pattes » pour rien, et c’est toujours par des crêtes que nous filons vers le col des Tourettes. Ça monte, ça descend, ça escalade, ça désescalade, c’est physique et de plus il faut faire avec les broussailles et des fils de clôture qui nous entravent régulièrement. Bien que nous soyons des Ours.es, c’est plutôt des rôles de chamois et de sangliers que nous endossons.
Quatorze participants, 850 m de dénivelé et 12 km pour cette randonnée un peu éprouvante mais exceptionnelle.
Cerise sur le gâteau : au retour nous nous arrêtons chez une Ourse pour prendre un verre à l’occasion de son anniversaire.
Michèle