Séjour itinérant GP Gd Paradis (29/08-8/09 2024) 1/4

Le titre était prometteur et c’est à l’évidence un séjour qui nous a rapproché du ciel et qui a visiblement ravi les
16 Ours(e)s présents dans le Val d’Aoste (Italie) entre les 3 vallées de Valsavarenche, Rhêmes, et Valgrisenche.
Sept jours d’abord pour s’éloigner et se rapprocher ensuite du Grand Paradis (4060 m) puis deux jours pour l’observer de près (voire de très près !).

Au total 9 journées de randonnée itinérante où nous avons côtoyé des ambiances et des milieux très divers : alpages verdoyants et leurs bergeries, cols de haute altitude entre rochers et glaciers, innombrables lacs aux formes et couleurs étonnantes, structures variées de blocs et de roches, riche flore colorée même aux alentours de 3000 m, marmottes et grenouilles, chamois et libellules, tout cela sous un généreux soleil, ou selon les jours, sous la pluie, dans les nuages et le brouillard, sur une fine couche de neige, ou même dans l’eau de torrents débordants. Bref une rando sous le signe de l’EAU sous toutes ses formes solide, liquide et gazeuse !

Nous avons été émerveillés par la proximité des glaciers et la majesté du Grand Paradis, impressionnés par la force et la puissance des torrents en furie dans le vallon de Nivolet, émus par la magie des couleurs du Lac Noir sous le col Leynir, éblouis par la finesse des dentelles rocheuses et la verticalité des drapés neigeux de certains sommets, inquiets du roulement sinistre des rochers dévalant dans l’eau du torrent de Sagara, amusés par les jeux que nous a fait découvrir Laure, réconfortés par l’accueil chaleureux et le Spritz des refuges Italiens, à peine fatigués par les 100 km de sentiers et 7000 m de dénivelée positive.

Le groupe s’est montré enthousiaste et serein, prêt à affronter les pentes les plus raides et les traversées parfois périlleuses, visiblement heureux de partager ces moments d’émotion dans l’amitié et l’entraide.
Bravo à tous et merci.

Monique

Jour 1 : Hôtel Grivola à Bien (1660 m) – Hôtel Galisia à Bruil (1725 m)

Ce matin 13 Ours/es chargés de leur imposant sac à dos vont au-devant d’une longue randonnée, les 3 autres optent pour l’option du Bus de 13 h !

Encore dans l’ombre du fond de la vallée de Valsavarenche, les Ours remontent le torrent, fraîcheur, rosée, épilobes, et torrents bruyants, le sentier zigzague en forêt d’épicéas et de mélèzes, bientôt le soleil nous réchauffe, ça monte sec, la forêt est derrière nous, plus que des pâturages.

Première vue sur le massif du Grand Paradis à contre-jour, petit arrêt dans une fromagerie, tommes, fontina etc. Un premier lac se découvre, les Ours passent devant sans s’arrêter, le chemin est encore long, on peut apercevoir le col d’Entrelor à 3007 m encore bien loin, très haut. Les Ours décident au bord du lac suivant, le plus beau, de faire une pause graines et baignade pour trois inconditionnels de l’eau froide de montagne. Il reste encore une heure de montée pour atteindre le col. Tous sentent la fatigue, le manque d’oxygène ? Plutôt le manque d’entraînement avec sac chargé ! et enfin malgré la fraîcheur du lieu c’est la pause pique-nique vers 13h15.

 

 

 

 

 

Et derrière ce col une descente caillouteuse bien raide qui nous fait avancer prudemment.
Un passage dans un récent éboulement chaotique nous oblige à emprunter la pente raide équipée d’une grosse corde et de marches métalliques un peu abîmées par les chutes de pierres.
Bien plus bas on aperçoit une ancienne bergerie en pierres sèches, trois belles voûtes, d’anciennes caves à fromage à l’abandon.
Les premiers mélèzes, les plus hauts en altitude commencent à augmenter en nombre puis c’est un parterre de myrtilles qui nous régale, petit détour par le rifugio de la Marmotte et encore une longue descente en forêt dense jusqu’au village du Bruil, enfin la randonnée se termine, accueillis par deux Ours qui nous guident directement jusqu’à la terrasse de l’hôtel où nous allons habiter, une boisson désaltérante indispensable et bienvenue nous fait retrouver nos esprits fatigués, puis c’est au tour d’une excellente douche de finir de nous mettre en forme. Magnifique et très longue rando pour un premier jour. 1400 m de dénivelé positif – 1200 m de négatif et 17 km de distance.

Jean-Paul

Jour 2 : Bruil – Ref. de l’Epée (2370 m)

Une nuit confortable et un copieux petit déjeuner ont requinqué la troupe des Ours(e)s pour une étape qui prévoit un fort dénivelé sur une courte distance.
Dès le départ le sentier en bordure de torrent monte rapidement avec un pourcentage de pente important : une belle grimpette sous un chaud soleil !
Très vite le fond de la vallée s’éloigne puis disparaît, des sommets enneigés se dévoilent en arrière-plan.

Au détour d’un virage, un groupe de caprinés se repose dans les rochers : chamois ou bouquetins ? Les avis divergent mais les photos ne laissent aucun doute : il s’agit bien de femelles bouquetins avec deux jeunes cabris.
Puis un passage délicat s’annonce qu’une main courante et l’assurance de quelques Ours expérimentés permettront de franchir sans incident. Après environ 3h30 de montée sans répit, nous atteignons le col Fenêtre à 2840 m d’altitude. La vue est magnifique mais le petit vent frais qui traverse souvent les cols nous motive pour aller chercher notre lieu de pause plus bas.

Nous voici donc repartis pour une descente rocailleuse puis la pente s’adoucit et nous arrivons dans une zone humide de ruisseaux, de petits lacs bordés de linaigrettes, et de pelouses accueillantes ! Le pique-nique se prolonge par une longue sieste au soleil car nous avons déjà effectué la plus grande partie de l’étape.

Nous repartons tranquillement sur un sentier confortable longeant des « pozzines » jusqu’à notre point d’arrivée : le refuge de l’Epée.
Nous nous désaltérons à la terrasse avant de nous installer tous les 16 dans notre grand dortoir.
Nous sommes intrigués par un groupe habillé en camouflage avec de nombreux chiens?
Ce ne sont pas des chasseurs mais un rassemblement de chiens dressés pour la recherche et le comptage des tétras lyres.
C’était une très belle étape de 9 km et 1100 m de dénivelé positif.

Cathy