Séjour multi-activités Abriès (29/09 au 6/10 2024) 2/5

Oct 11, 2024 // By:Philippe // No Comment

Mardi 1er octobre J2 :
lac Egorgéou, lac Foréant, col Vieux

Un fameux aller-retour

Au départ de l’Échalp, le panneau indique la marche à suivre, trois points
à atteindre, chacun.e pourra choisir sa destination.

Vingt-et-un Ours.es entament la randonnée, une première pause au niveau du chalet de la Médille, le Viso à l’arrière plan, la montée s’effectue le long du torrent de Bouchouse, d’abord dans la forêt de mélèzes puis à découvert.
Un patou surplombe le sentier et veille en aboyant, sans bouger, un signal clair
et répété pour celles et ceux qui voudraient enfreindre sa loi. Le deuxième attend plus loin, près de l’enclos où sont entassées les brebis. Le border colley tourne, chaque chien est au travail.

La troupe étend son ruban pendant la montée jusqu’à la première étape, le lac Egorgéou (2394 m), la pause s’allonge, certains considèrent que ce point, 800 mètres plus haut que le départ est celui de leur arrivée.

Seize Ours.es poursuivent l’aventure vers les sommets et atteignent le lac Foréant, 2618 m. Aucun Ours, même parmi les intrépides, ne baisse culotte pour faire trempette. C’est l’heure du pique-nique, le guide, la jambe frétillante, propose, pour ceux qui le souhaitent, un aller-voir jusqu’au col Vieux (2806 m).
Au col, le vent souffle fort, ils le savaient, ils avaient vu les nuages filer quand ils étaient au lac. Ils ne s’attardent pas et redescendent pour manger. Ceux qui étaient restés commencent à prendre racine, refroidis, ils préfèrent entamer leur descente pendant que les autres s’installent.

Sur le retour, les patous viennent déranger le passage des Ours, regroupés les premiers passent sans encombre, le deuxième groupe, une heure plus tard aussi, entre les deux une Ourse ne peut éviter la rencontre et doit s’écarter du sentier, grimper dans la forêt, contourner le troupeau, descendre dans un pierrier avant de retrouver sur le chemin le deuxième groupe, surpris de la trouver là.

Crête de la Taillante, crête de l’Eychassier, crête des Lauzes, Pain de Sucre, Brèche de Ruine… les torrents, les lacs glaciaires dessinent le paysage traversé par les Ours.es. L’eau ne s’engouffre pas, elle s’étale, s’élance, s’écoule à la surface, roule les gros blocs de pierre, fait ébouler les terres, et déracine les arbres qui l’ombragent. Se succèdent des lacs où l’eau semble dormir avant que le vent ne les anime, des précipices où elle s’élance avec fracas, avant de s’élargir quand la déclivité décline.
Les lacs, calmes et miroir sous un vent léger ou absent, paraissent suspendus. Quand le vent se lève, la surface se met en mouvement,
des vaguelettes se forment, le silence est rompu, les ondulations reflètent la lumière de manière plus diffuse, les reflets se fragmentent, si le vent se renforce, des vagues frappent les rives.

Air, terre et eau, et l’homme, minuscule qui passe son chemin.

Éric

 

 

Aquarelle et photos Michel et Éric

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