Séjour multi-sports dans le Jura (31 août-7 sept.) 2/4
Sep 11, 2024 // By:Philippe // No Comment
Randonnée dimanche 1/09 : cascades du Hérisson
Le Hérisson est un cours d’eau né de deux ruisseaux prenant leur source dans les lacs de Bonlieu et d’Ilay.
Il se déverse en une série de 7 cascades et 31 sauts. Le nom ne vient pas de l’animal mais de « Yrisson »
qui signifiait « eau sacrée » en vieux dialecte jurassien.
Au départ de Ménétrux-en-Joux, 23 Ours.es s’engagent sur un sentier large, bien balisé et très fréquenté.
La troupe nombreuse avance étirée le long du ruisseau, et le guide du jour, l’homme à la moustache, marque régulièrement des pauses pour reconstituer le groupe. La montée dans la forêt se fait tranquillement par paliers. Malgré une futaie dense, l’ombre est chaude, moite, lourde. Quand la pente s’accentue ou que le terrain devient glissant, on s’accroche à un bras aimable, on s’appuie sur les bâtons.
La première cascade est spectaculaire, l’Éventail, immense rideau d’eau qui dévale la roche par paliers (65 m). Impressionné.e.s, les Ours.es la contemplent sous tous les angles. Ils poursuivent le chemin pour atteindre le Grand Saut (60 m). Entre grottes, résurgences, vasques, la montée est extraordinaire, le Gour Bleu, la cascade du Château Garnier, le Saut de la Forge. Tout au long du sentier, des vestiges d’habitations ou d’ateliers utilisant la force hydraulique sont encore visibles. Toutes différentes, toutes belles, furieuses ou accueillantes, creusant les assises et les saillies des roches, variant en fonction des hauteurs qu’elles franchissent, ces nappes d’eau qui se courbent, plongent,
bouillonnent, tonnent, écument attirent et fascinent. La tentation du bain est devenue irrésistible, un, puis deux, trois Ours.es s’élancent dans l’eau fraîche rejoints par d’autres moins entreprenants qui barbotent au bord.
Après le pique-nique, le guide propose une variante plus courte pour les marcheurs les moins intrépides, les autres continuent à crapahuter le long du torrent. Le groupe va bon train, le ciel s’obscurcit à l’est et au nord. Le tonnerre commence à gronder au loin puis de de plus en plus fort. Quelques gouttes annoncent l’averse. Les capes recouvrent les corps et les sacs, et ce sont des bossus colorés qui traversent la forêt pour rejoindre les voitures sous une pluie intense, battante. Sur la route, le soleil revient. Une bien belle journée, 12 km, 350 m de dénivelé, riche en sensations sous le signe de l’eau.
Éric
Merci à André, Éric et Michel pour les photos.