12 juin 2022 : la montagne de Raton (1473 m)

Départ de bonne heure ce matin en direction du Sud à la limite Hautes-Alpes – Drôme. Après avoir été détournés de notre route pour cause de grands travaux, nous parvenons enfin au col de Pommerol, où nous attendent deux Ourses. Nous sommes 11 en cette chaude matinée et notre randonnée commence par une agréable descente sous couvert végétal, au frais jusqu’au hameau de Raton, de là ça va monter dans les bois de pins, de buis sous un soleil déjà chaud jusqu’à la bergerie de Staton qui attend ses brebis. Les crêtes de la montagne de Raton sont visibles jusqu’au bout et sous nos yeux le sentier caillouteux qui monte en travers, une ligne droite qui n’en finit pas, écrasée par la chaleur de notre astre.

Chacun attaque ce qui sera notre épreuve du jour, déjà midi approche et la chaleur est à son comble. Enfin arrivés sur la crête un petit vent vient à notre aide et nous rafraîchit, pause obligatoire…
De là, une superbe vue sur les montagnes environnantes, d’un côté les 3 Becs, de l’autre le Mont Ventoux dont nous n’avons été rarement aussi proches, on pourrait voir descendre les skieurs !

L’ombre est rare sur cette longue crête, nous avançons dans l’espoir de trouver un endroit abrité pour notre casse-croûte, au loin quelques arbres bien rares nous font signe et c’est avec soulagement que l’on s’assied sous deux érables de Montpellier et leur feuillage protecteur. Des papillons tournent autour de nous en grand nombre, tous les mêmes !

Nous continuons un peu hors sentier au sommet des crêtes pour admirer la vue et les rochers côté Nord, une fois arrivés à la Passière de la Sapie la majorité d’entre nous choisit le chemin de retour côté ombrage en forêt encore fraîche, nous en avons besoin, cependant deux dissidents continuent sur le même versant en plein soleil, ils n’en ont pas eu assez !
Mais quelles seront les températures dans un mois ?

Arrivés à notre point de départ au col de Pommerol, c’est la fête, enfin mieux encore, une délivrance, nos deux Ourses équipées d’un frigo dans leur fourgon sortent quelques bières bien fraîches qui sont partagées, avec chips, avant notre sinueux retour par les routes de montagne.
Aujourd’hui, quelque 13 km et quelque 770 m de dénivelé pour 5 heures de marche effectives.

Jean-Paul Delisle