18 août 2024 : Luzet et montagne de Chauvet
Août 19, 2024 // By:Philippe // No Comment
L’animateur de la randonnée Grandes pattes du jour nous a « convoqués » à une heure plus que raisonnable, anticipant à juste titre une météo d’abord maussade mais s’améliorant au fil des heures et toujours fraîche. Destination le Pilhon, petit hameau isolé du Haut Diois.
Petite mise en jambes pour la troupe paritaire de dix plantigrades le long d’une large piste en faux plat montant, propice à la discussion. Nous dépassons un élevage de très belles vaches Highland aux longues cornes fièrement dressées avant de rejoindre un sentier forestier bien plus pentu. Les conversations se font plus rares avec l’effort et, après quelques hésitations sur l’itinéraire à suivre, nous débouchons sur une crête dégagée à proximité du col Demenge. La morsure de la bise s’y fait plus sensible, les Ours se couvrent, d’autant que le soleil ne gagne toujours pas la partie face aux nuages et peine à réchauffer l’atmosphère.
C’est ensuite un parcours de montagnes qu’on dit russes qui nous attend, entre petits sommets (Luzet, 1692 mètres, point culminant du jour, Reffudent et petits cols tels celui d’Imbard). Le paysage de ces mamelons arrondis évoque tour à tour les Hautes Chaumes vosgiennes ou le Massif Central. Mais les bouquets de lavande très odorante ne permettent guère l’équivoque : nous sommes bien en contrées provençales… Un Patou nous avertit longuement en aboyant de ne pas nous rapprocher trop de ses brebis, plus loin des veaux et vaches à la race indéterminée nous regardent passer d’un air ébaubi, voire détalent en galopant, encore plus loin une Ourse découvre étonnée une gerbe de lavande blanche…
Nous nous faisons ensuite Ours des cavernes pour pique-niquer à l’abri d’Éole dans l’une des grottes de la Mourière. Là, nous avons une pensée émue envers un Ours absent ayant l’habitude d’agrémenter notre pause de délicieux breuvages à la saveur des îles tropicales. Un seul être vous manque et rien n’est consommé… Mais nous sommes heureux quand-même, la pause se prolonge et nous partageons, à défaut d’un verre, quelques friandises ainsi que de réjouissantes anecdotes à propos d’autres absents…
Il faut néanmoins bien repartir et c’est de suite la raide ascension de la montagne Chauvet qui se profile. Un magnifique panorama nous récompense de l’effort d’autant que le soleil se fait maintenant bien plus généreux.
Le retour se fait tranquillement et vers 15 heures 30, la boucle de 13 km pour
900 mètres de dénivelé environ est bouclée.
Sur la route du retour, un verre de l’amitié enfin consommé clôturera en beauté
cette très conviviale journée appréciée de tous !
Pascal