21 avril 2024 : les Aiguilles de Rémuzat

 Aiguilles de Rémuzat, un petit tour en Provence

Quinze Ours.es vaillant.e.s au départ de Rémuzat. (Au Moyen Âge, le village était situé de l’autrecôté de l’Oule, au pied de la falaise Saint Auban. Au XVIIème siècle, sans doute pour éviter un risque d’éboulement, il a été déplacé et reconstruit pierre par pierre à son emplacement actuel).
La troupe, joyeuse et décidée, s’engage dans la montée
(effectuée un peu trop rapidement au gout de certains) jusqu’au pas de l’Eygues. Une courte pause au soleil avant d’attaquer l’ascension des Aiguilles, bâtons pliés et rangés, le pas assuré, attentif à ne pas faire rouler de cailloux sur les suivants, exposés, utilisation du câble pour gravir juqu’au sommet.

Les Ours.es détaillent le panorama, la vue sur le Ventoux au sud, le Dévoluy au nord-est et la Montagne d’Angèle à l’ouest. Les Baronnies provençales ne semblent être que plis et replis, tantôt sinueux, tantôt géométriques.

Il est midi. Le groupe hésite puis décide de s’écarter légèrement de la crête pour choisir un emplacement adapté au pique nique, rhum arrangé (banane vanille ce dimanche), chocolats et biscuits partagés. Il existe un mot pour dire
ce joli mode « d’être ensemble », festif et désintéressé : convivialité.

Après une sieste à l’abri du vent, en plein soleil, versant sud, les ours.es reprennent leurs sacs pour longer la crête de la montagne des Gravières jusqu’au pas de Pousterle (1346 m) puis descendre tout droit dans un chemin caillouteux, Serre Bernard (1105 m), Ubac de Montrond (780 m), le guide privilégie alors au GR le chemin Beatrix, sentier escarpé en corniche, plutôt aérien, à flan de falaise pour rejoindre le village et la terrasse du bar.

Comment parler du paysage ? Par les sensations ? Les formes et les couleurs ? La faune et la flore ? La géologie ? Nommer ? Mille et une façons d’occuper l’espace, le parcourir, suivre des yeux le sentier qui serpente sur la crête sans autre horizon. Il y a les vues à couper le souffle, les sommets enneigés qu’on découvre en haut d’un col, spectaculaires, face à elles le regard s’immobilise. Et puis il y a les paysages, où le regard comme le corps chemine, se promène, habite et où il fait bon vivre, où le paysage se confond avec pays.