22 octobre 2023 : Ranc de Charles
Oct 23, 2023 // By:Valérie Rochette // No Comment
Ranc de Charles – Combe Male
8:00 – 5 degrés – 26 Ours.es
Départ juste avant Rousset-en-Vercors (sur la D 518).
La troupe (bande, colonie, compagnie, horde, meute, tripotée ?) s’engage sur la piste forestière, disciplinée. Elle le restera toute la journée sous le regard bienveillant de la moustache du chef. L’itinéraire se poursuit en direction du Ranc de Charles. Il s’élève dans le pierrier et on égrène un à un les lacets bien tracés de ce sentier. La pente est régulière, et les ours.es sortent les uns après les autres à découvert dans le soleil. Après une pause, serpentant dans les clairières chatoyantes, ils cheminent, s’orientant à vue (les gros cairns matérialisant la ligne de séparation de la Drôme et l’Isère leur servent de repère).
Arrivés face au Grand Veymont, la discussion pour établir la pause repas est de courte durée. Chacun.e cherche un siège confortable. Un effet inattendu de la taille du groupe : la multiplication des remontants et des douceurs qui circulent.
Les Ours.es repartent hors des sentiers, louvoyant entre les bosquets de pins cembro. Ils finissent par accéder à une forêt de fayards monumentaux derrière laquelle on découvre en contrebas le bâtiment de la bergerie de Combe Male. Ils la rejoignent en descendant dans une prairie d’herbes folles et d’orties. La cabane est meublée en Louis Caisse disait son propriétaire (dire à voix haute pour savourer). Ensuite ils empruntent une piste forestière, descendent dans le thalweg de Combe Male. ils poursuivent dans la forêt de hêtres. La lumière illumine les feuillages, le pied s’enfonce dans les feuilles humides.
Les Ours.es atteignent la cascade de l’Aygue, impressionnante. Elle capte leur attention, marquant la tension entre la montagne qui s’élève et l’eau qui s’écoule, l’opacité de la roche et la transparence de l’eau, le silence de la pierre et le bruissement de l’eau. Quelques Ours.es montent à la grotte, les autres s’assoient et patientent en parlant de tout et de rien, riant volontiers.
Ils reprennent le chemin du retour. Ils s’arrêtent à La Chapelle Saint Alexis et s’interrogent sur cet édifice, sur le gros mur en ruines… Les hypothèses fusent. Une mise au point s’impose : la paroisse Saint Alexis faisait partie d’un site fortifié dès le XIIIème siècle. Elle est mentionnée en 1318. Constatée en ruines en 1735, elle est relevée sur ses anciennes fondations en 1780 (date gravée sur le fronton). Sa réfection date de 1996.
Une distribution de cachous sur le bord de la route clôt cette douce et belle journée,
15 kilomètres et 650 m de dénivelé. Les Ours.es se séparent, ravi(e)s d’avoir partagé ce dimanche d’automne.
Éric