Séjour Chartreuse (26 juin au 2 juillet) – Jours 1 à 3

Etablis au hameau du Désert à Entremont-le-Vieux, plus précisément au gîte du Sabot de Vénus tenu par Christina et son compagnon, qui nous reçoivent avec convivialité à la fin de notre première journée sur les chapeaux de roue à l’heure du repas du soir tant la journée fut chargée, plus
quelques retards de circulation routière. Tous les repas du soir et
petit déj. se sont révélés atypiques mais de qualité !
Ici tout est calme, nous sommes face au Mont Granier qui nous attend de pied ferme un de ces jours. Une distribution des Ours/es dans les chambres est, ma foi, faite au mieux, tout le monde fait son nid et partage l’espace à disposition. Une grande salle de repos attend les amateurs de calme, de yoga ou taï-chi.
Chaque jour nous pique-niquons lors de nos randonnées sans oublier
d’aller boire une bière après l’effort, vient ensuite le temps de faire les courses à la boulangerie/café et à la charmante petite librairie, une fois rentrés et le repas du soir avalé, pour certains des jeux sortent de leur boîte, d’autres s’en vont lire dans un endroit plus calme, une terrasse sympathique ensoleillée permet de se reposer.
Pas d’incidents majeurs à signaler pendant cette agréable semaine, une ou deux petites pertes d’équilibre avec heureusement pas de désagréments importants, petits saignements mineurs vite soignés, échange involontaire de chaussures, un sac à dos oublié au démarrage l’espace d’un instant… La semaine a passé vite, chaque journée occupée par une randonnée sur les sommets du Parc et de la Réserve de la Chartreuse, relief assez conséquent, peu de plat, de lignes droites, une géographie faite de virages, de montées et de descentes sans répit.
J’ose le dire, une belle semaine qui a montré notre bonne humeur et notre forme légendaire ! J-Paul D

J1 : Le Charmant Som 1867 m (prononcer Son)

Aujourd’hui, grand départ pour notre semaine chartreusienne, la répartition dans nos voitures étant faite, il suffit de suivre la route jusqu’à Grenoble où là les directions empruntées varient selon les aides électroniques plus ou moins fiables… Tout le monde se retrouve au col de Porte et se scinde en 2 groupes, le premier partant du Habert du col de Porte et le second du hameau des Cottaves en vue de monter voir la vue au Charmant Som à commencer par un peu de route suivi d’un sentier sous un frais couvert forestier. Rude montée en passant au milieu d’une immense dalle de calcaire jusqu’à l’endroit où les autres Ours et nous vont se rencontrer avant la montée finale au sommet du Som qui soudain se trouve dans les nuages du coup bien peu de vue !!
Descente au chalet du Charmant Som pour une boisson rafraîchissante sous le feuillage d’un sorbier des oiseleurs. La suite se déroule à peu près bien sauf que l’étroit sentier cache des pierres et ça glisse… L’heure passe, nous arrivons enfin au gîte du Sabot de Vénus où Christina nous accueille chaleureusement, le repas chaud du soir est prêt, hop à table la douche attendra !
Belle journée ensoleillée avec partout vue sur les sommets voisins. ~10,5 km ~+ 810 m ~en 4h30. Jean-Paul

J2 : Le Petit Som 1777 m

Après notre arrivée tardive d’hier soir, on se dirige sans se presser vers la Ruchère pour un départ du parking du Habert. La variante de montée finalement choisie s’avère être un très petit sentier dans les bois qui se perd quelque fois mais on arrive sans difficultés jusqu’au col au son des clarines.

La grimpette est bien raide au milieu de prairies très fleuries. Malgré le beau temps général, la vue est un peu bouchée par des nuages et brumes, on se focalise sur les variétés et les couleurs de fleurs : blanc des simples marguerites et des lys de St Bruno, jaune des doronics et hélianthèmes, bleu violet des centaurées et de quelques superbes ancolies, rose du serpolet et des géraniums alpestres, bleu des myosotis. Plus haut c’est la cheminée rocheuse qu’il faut remonter en mettant parfois les mains et sans faire tomber de pierres sur nos camarades dessous.
Pour le retour Jean-Paul nous propose un joli circuit très varié passant par le Habert de Bovinant et le Pas du Loup. Quelques chèvres sauvages broutent tranquillement sur de petites vires, les falaises abruptes sous le Grand Som dans la brume évoquent des estampes chinoises. Après un passage escarpé dans une faille rocheuse on rejoint le col de la Ruchère pour redescendre tranquillement par une bonne piste. Une petite rando de 8 km et 600 m de D+ mais très variée. Monique

J3 : Le Mont Granier 1933 m

Au parking de La Plagne, voici 12 ours.es qui démarrent la rando (enfin seulement après avoir récupéré un étourdi qui partait sans son sac et s’était égaré sur un autre chemin). La montée commence dans la forêt, par une piste large et un peu raide, puis par un chemin de pierre plus raide. Au bout des 400 m de dénivelé, au col de l’Alpette, nos efforts sont récompensés lorsque nous découvrons pâturages, vaches, herbes à foison, fleurs des champs qui sont les bienvenus pour une pause bien méritée. Cette toile de fond nous accompagne pendant tout le temps de notre montée menant au mont Granier (1933 m) par un chemin caillouteux, puis à partir du Pas des barres (1590 m), par une escalade un peu sportive dans une barre rocheuse menant à une cheminée où il faut s’accrocher parfois aux barres installées dans la roche, style via ferrata. Cette épreuve réussie sans encombres nous vaut les félicitations du chef !
Nous ne sommes pas arrivés pour autant. Un sentier caillouteux traversant quelques pierriers nous mène enfin au mont Granier. Les ours.es ont bien travaillé et ont besoin de se retaper… pique-nique et sieste presque obligatoire… tellement, qu’ils ont du mal à repartir. Bon il faut y aller !

On reprend le même chemin au début puis une bonne descente, par la Balme à Colon, dans un couloir de pierres ravit nos articulations pour enfin arriver à cette fameuse Grotte de l’Ours, que nous explorons à la lampe frontale avant de la traverser pour reprendre le chemin de descente dans les pierres, les blocs, et autres formes minérales glissantes ou roulantes… c’est long mais c’est proportionnel à notre montée ! La fin dans la forêt nous repose les pieds et les jambes. 12 km et 900 m de D+. Contents de retrouver nos sièges de voitures, et bientôt la bière tant attendue ! Martine