4 juin : Ambel par la Rouisse

Encore sur la lancée du grand pique-nique de la veille, onze ours(es) démarrent depuis la vallée de Quint en empruntant le ravin de Rouisse. L’idée est d’atteindre la Tête de la Dame et de faire le parcours de crêtes avant que l’orage n’éclate. Si le rythme est soutenu, la douceur de la pente et la montée à l’ombre permettent encore les discussions. L’air est chargé d’humidité, l’atmosphère inhabituellement moite. Après quelques grands lacets nous bifurquons sur un chemin bucolique qui rapidement se transforme en chaos: de grosses pierres ont dévalé, entraînant branches et souches qui n’ont rien trouvé de mieux que de se stabiliser sur le plat du sentier. Gare aux chevilles! On reprend enfin pied sur un terrain plus carrossable mais le jugeant sans doute un peu plan-plan, en voilà deux qui s’élancent droit dans la pente (décidément c’est une manie!) dans un éboulis aussi raide qu’instable. Aussitôt nous leur emboitons le pas, attentifs à ne pas faire partir de pierres. Cette fois nous n’avons plus un poil de sec et progressons à découvert jusqu’au Pas de Rouisse, soulagés d’atteindre la crête.

Aller-retour rapide à la Tête de la Dame, surveillant du coin de l’oeil la progression des nuages et ébahis par la beauté de la lumière sur le plateau d’Ambel. Au loin des silhouettes familières, voilà le groupe rando loisir! On avait prévu de pique-niquer ensemble mais il se met à pleuvoir et après quelques échanges les deux groupes se séparent. Nous profitons d’une éclaircie pour nous arrêter manger sur la crête et chacun(e) savoure ce moment aussi convivial que réconfortant. Un gros coup de tonnerre nous remet prestement sur nos pieds, nous voilà repartis en direction du pas d’Ambel pour amorcer la descente par un magnifique sentier dans les bois.

Petit débat sur l’électrification des clôtures, quelques soubresauts, des cavalcades dans la boue, des sentiers hypothétiques, et nous voilà en bas, devant, la ferme qui a vu naître l’un des nôtres puis plus bas encore chez une ourse.

 

Nous terminons la balade sous un petit brumisateur et acceptons sans trop nous faire prier l’invitation d’un congénère chez qui nous goûterons quelques rafraîchissements…

Merci Patrick pour ce bel itinéraire!
Béatrice