Séjour itinérant Tour du Mont Perdu (5 au 13 sept. 2023) J1 J2

Categories: Séjours rando.

Oct 4, 2023 // By:Monique // No Comment

Encore un superbe séjour porté par une météo parfaite et la découverte des paysages pyrénéens si différents de nos Alpes.
Un très bon gîte à Gavarnie (Le Gypaète), des refuges sympas même si côté espagnol les repas laissent un peu à désirer…
Des paysages extraordinaires par la géologie (calcaire, grès, marbre, brèches, failles, lapiaz, sables), les couleurs (du blanc au brun sombre en passant par les ocres, les gris, les cuivrés, etc.), les cirques grandioses et les vires dominant des canyons sans fonds, les contrastes entre le minéral, les vallées profondes verdoyantes et les cascades géantes, la faune (izards et gypaètes) et la flore (tapis de colchiques et d’edelweiss, plantes rares).

 

 

 

 

Des pentes très raides et très caillouteuses (plusieurs chutes heureusement sans gravité en témoignent), beaucoup de traversées et de vires parfois bien exposées, des blocs rocheux sans fin, cette rando s’est révélée vraiment difficile, exigeante et éprouvante, mais tellement belle !
L’ensemble du groupe a réussi cet exploit malgré, pour certains, les séquelles d’accidents ou les limitations articulaires… et dans une ambiance générale toujours amicale, solidaire, et joyeuse.
Merci à tous pour votre participation et votre bonne humeur sans faille, un merci particulier à ceux qui ont assuré la sécurité dans les passages aériens. Monique

Jour 1 : Gavarnie (1350m) – Refuge de la Brèche de Roland (2570 m)
par l’échelle des Sarradets

Ce matin les 16 Ours quittent le gîte du Gypaète, direction le cirque de Gavarnie. Le chemin longe le torrent, puis le traverse et s’élève doucement mais sûrement en direction des échelles de Sarradet.
Passage non équipé, assez raide, les bâtons sont rangés, petite pause avant de s’engager.

 

 

 

 

La troupe progresse, concentrée. Heureusement, la montée se fait à l’ombre, puis se termine au soleil, ça grimpe sec même si le terrain est plus aisé. Le souffle court, les Ours optent pour pique-niquer sur un ressaut d’où la vue sur le cirque est impressionnante. Bouche bée devant les mouvements géologiques pour le moins tourmentés. Derrière, le refuge des Sarradets est en vue, mais pas encore la brèche de Roland.

Après une grande pause et une sieste au soleil, les Ours s’ébrouent et se remettent en mouvement. Le sentier longe les formations géologiques, quelques brebis cherchent la fraîcheur planquées sous les rochers. Au bout d’un moment la brèche apparaît, grande émotion à sa vue !
Arrivée au refuge d’où le panorama est exceptionnel, après avoir pris possession des dortoirs et deposé les sacs la colonne se dirige vers le col. De l’autre côté, vue sur le col des Tentes, le Vignemale et son glacier Est.

Retour au refuge boire un coup avec un plaisir non dissimulé, la soirée sera calme, chacun a sa dose avec 1300 m de D+ et 5h de marche effective avec une météo parfaite. Béatrice

Jour 2 : Refuge des Sarradets – Refuge Goritz (2200 m) par la Vire des Fleurs (Faja de las Flores)

Départ matinal du refuge des Sarradets pour monter en 45 mn à La Brèche de Roland (2872 m).
Nous admirons le lever du soleil sur le cirque de Gavarnie puis la vue plonge du côté espagnol où nous serons pendant cinq jours.

Deux Ours nous quittent ici pour rejoindre directement le refuge Goriz. Les 14 autres prennent la direction opposée dans un dédale de blocs qui débouche sur un lac asséché et de magnifiques couleurs de roches, allant du blanc au jaune/orangé.
Nous montons au Cuello Blanco (2833 m) dans un paysage où toutes les nuances de blanc sont présentes, vue sur le Vignemale puis descente très raide dans un éboulis de gros cailloux plus ou moins stable.
Nous arrivons sur un grand replat marécageux (pozzines), accueillis par un troupeau de moutons et nous apprécions de marcher sur un sentier herbeux…

 

 

 

 

On arrive à l’entrée de la vire des fleurs, but de notre énorme détour ! Elle est impressionnante, on décide de pique-niquer avant de se lancer, repas rapide et silencieux, chacun regarde avec plus ou moins d’appréhension.
Pas de sieste, on y va, l’ordre de progression se dessine en fonction des plus ou moins «hésitants». On passe sous des surplombs, derrière de gros rochers éboulés,c’est magnifique, la vire est assez large (100 m pour certaine,
100 cm pour d’autres !)

Les appareils photos crépitent, on est 1 000 m au-dessus des gorges d’Ordessa que l’on aperçoit tout au fond… Pendant 3 km on en prend plein les yeux.
La sortie se profile et il nous reste encore 8 km à parcourir, on traverse des lapiaz, on monte, on descend et, oh surprise, la brèche de Roland est juste en face de nous !

 

 

 

 

On l’admire à nouveau et on part (enfin) en direction du refuge mais c’est encore long et la fatigue se fait sentir, encore deux cols à franchir et dernière petite frayeur lorsqu’une Ourse fait une chute en passant une petite barre, sans gravité heureusement, même pas mal !

Arrivée au refuge vers 18h après 18 km, 800 m de montée et 1 100 m de descente, 7h30 de marche. Brigitte

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