Séjour hivernal à Pré Grandu (9-11 mars 2024)

Mar 14, 2024 // By:Monique // No Comment

L’idée de ce séjour était de s’immerger 3 jours dans un milieu de neige en passant deux nuits en autonomie dans une maison forestière louée pour l’occasion à l’ONF ; un « refuge » bien équipé, malgré l’absence d’eau potable, avec poêle à bois, gazinière, dortoirs pouvant accueillir 17 personnes (serrées), et toilettes sèches extérieures !

Les 14 Ours finalement présents au départ sont bien chanceux : la neige est enfin tombée sur le massif quelques jours avant et les raquettes seront bien utiles, nous avons « brassé ». La météo était instable et nous sommes effectivement passés (parfois en quelques minutes) par tous les temps : du vent avec rafales à plus de
100 km/h vous renversant quelques Ours en moins de deux, de la grisaille et du ciel bleu, du grésil, un peu de pluie et des averses de neige, du brouillard, des nuages noirs.

Tous ont apprécié cette ambiance blanche et hivernale et le réconfort chaleureux du refuge le soir malgré le confort minimal. Certaines étapes ont pu paraître difficiles voire éprouvantes mais au final chacun ne retient que les beaux moments partagés et le plaisir rare de profiter de ces magnifiques Hauts Plateaux immaculés. Monique

1er jour : parking de Beure – Pré Grandu (12 km et 390 m D+)

Après avoir consulté les oracles météorologiques, finalement encourageantes (sauf pour les skieurs qui ont opté pour les raquettes) 14 ours.es motivé.es et joyeux.ses se retrouvent pour un long WE à la cabane ONF de Pré Grandu. Arrivés au parking de Beure, on chausse de suite les raquettes, quelle belle surprise ! Et nous voilà partis, tellement heureux de retrouver la neige, qui nous a bien manqué depuis le début de l’année. Après la montée dans la forêt, nous descendons vers le pas des Écondus, le vent commence à nous bousculer gentiment puis les rafales vont crescendo !

Difficile de tenir sur ses pieds-raquettes… on s’arc-boute, on résiste mais les tourbillons à la direction imprévisibles finissent toujours par nous surprendre ! Nous voilà, tour à tour, emportés dans des valses, des saltos, des pirouettes qui se terminent dans la neige : fous-rires garantis !
Mais ce vent nous amène sans doute la neige promise pour cette nuit…
Nous prenons ensuite la direction de la Jasse de la Roche, que nous évitons, afin de respecter la zone de tranquillité des tétras-lyres. Nous sommes plus abrités et heureusement notre progression reprend une allure plus régulière. Après une traversée nord-ouest, nous rejoignons des pistes en direction de la fontaine de la Baume, où nous avions prévu de refaire le plein d’eau potable. Encore 2 km pour arriver sur la route forestière de Rachier qui nous dévoile bientôt notre abri au fond d’une clairière.
On s’installe dans notre « confortable » et accueillante cabane et c’est le moment de reprendre des forces avec toutes les bonnes choses à partager que contenaient nos gros sacs !

Il faut se mettre en quête d’eau pour la cuisine, la vaisselle. Faute de neige en quantité suffisante au sol à faire fondre, un Ours a la bonne idée de récupérer l’eau de fonte qui s’écoule du toit, sauvés ! Après quelques jeux, échanges, un bon et copieux souper préparé en équipe, une bonne nuit nous attend avant de repartir pour une seconde belle journée. (On y croit… de la neige est annoncée). Cathy

2ème jour : fontaine de la Chau – fontaine des Serrons (15,5 km et 370 m D+)

Au réveil, après une nuit plus ou moins bonne, dortoir oblige, nous avons la bonne surprise de découvrir le paysage repeint d’une petite couche de blanc même si le ciel reste lui bien gris.
À 9 h la troupe est prête pour le départ, direction la fontaine de Pichet – la bien nommée – où nous sommes censés faire le plein d’eau. La neige lourde et collante ne facilite pas la progression. Nous avons ensuite la mauvaise surprise de découvrir une fontaine qui ne coule plus et où l’eau stagnante n’incite pas à étancher notre soif. Seul un ours avec une gourde filtrante s’y risque, les autres devant opter pour la restriction jusqu’au prochain point d’eau exploitable.


Nous remontons ensuite la combe de la Sive jusqu’à l’ancienne Jasse de la Chau où la grisaille laisse place à un soleil plus que généreux pour notre pique-nique face à un paysage immaculé et magnifique au pied du Grand Veymont. Mais assez vite le retour de quelques flocons nous pousse à écourter notre pause. La couche de neige fraîche devient alors de plus en plus épaisse rendant le rôle des ouvreurs éprouvant et la progression de tous plus difficile, toujours sous une neige intermittente.

Devant tant d’adversité, une ourse opte pour la politique de l’autruche, chute et se retrouve tête la première dans la profonde, provoquant illico l’hilarité générale de ses congénères, d’autant que les tentatives pour la sortir de sa mauvaise posture s’avèrent de prime abord sans effet…
Cahin-caha, nous retrouvons ensuite notre cabane après un interminable cheminement dans une plaine finale. Mais comme dans toute bonne histoire gauloise, tout finira non par un banquet, le terme serait exagéré, mais par un plantureux apéritif et repas bien arrosé, où les assoiffés du matin se révélèrent l’être tout autant le soir… Pascal

3ème jour : Pré Grandu – parking de Beure 14 km et 380 m D+)

Après un copieux petit-déj. partagé, il nous faut préparer et charger nos sacs, tout doit disparaître avant de partager également les nettoyages des lieux que nous quittons pour cette troisième journée, le ciel est plutôt gris, le groupe quitte Pré Grandu, bien habillé, raquettes aux pieds, la petite couche de neige de la nuit colle un peu.

Première montée sur la piste enneigée de Rachier en direction de la Baraque de Gerland puis dans la forêt sans trop de repères vers les deux cabanes de Bonnevau, le décor est toujours fantastique, on aperçoit par moments les sommets du côté du Grand Veymont, le soleil essaye de percer les nuages, tout est en noir gris et blanc, les seules couleurs sont nos vêtements, pas facile de se diriger dans ces conditions, il faut faire la trace en se relayant, la neige est épaisse.
Enfin pause de midi bien après la Grande Cabane, assis directement sur la neige, le soleil perce enfin, un peu de ciel bleu se fait voir et d’un seul coup en plein pique-nique une forte giboulée nous blanchit, mais ne fait que passer. Continuons vers le pas des Écondus en contournant la zone de tranquillité des Coqs de Bruyères, la fatigue se fait sentir, petite et dernière montée avant de passer près du chalet des Ours, enfin ça descend, au parking de Beure juste pour nous faire plaisir et nous souhaiter un bon retour, une dernière giboulée s’abat sur nous…

L’hiver s’est vraiment bien manifesté durant ces trois jours bien blancs !
Merci aux organisateurs, aux guides et aux traceurs en tête à la recherche des meilleurs passages. Jean-Paul

 

 

 

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