9 juin 2024 : Roches Rousses, pas Morta

Categories: Grandes Pattes.

Juin 12, 2024 // By:Patrick Michallat // No Comment

Les coups répétés du tonnerre, le massif masqué par un ciel noir tirant sur un méchant mauve, les Ours.es ont décalé leur sortie dominicale au lundi, annoncé plus clément.

Sept Ours.es (5 natifs et 2 néo) au départ de la Baraque de Sarna. Le sentier est très humide, les intempéries des jours précédents ont laissé des traces. La grotte de l’ours (1390 m) pour commencer, l’exploration s’interrompt quand les parois se resserrent. Arrivés dans la plaine de Darbounouse (étendue de blocs rocheux dont l’origine remonte à l’ère glaciaire), le groupe emprunte le GR 91 avant de bifurquer sur un sentier qui s’élève vers le Pot du Rey Blanc.
Charmés, les Ours.es cheminent au milieu de parterres de muguet et de bouquets de gentianes, puis le parcours se fait plus exigeant, les cailloux remplacent les fleurs, et, surprise, les masses blanches d’abord identifiées comme des résidus de neige sont des grêlons accumulés. Les billes de glace tapissent le sol et c’est dans un décor surréaliste que les Ours.es gravissent la côte pour atteindre, dans le brouillard, la crête et les Roches Rousses. A près de 2000 m, le vent souffle, la vue est bouchée mais l’impression est forte devant le vide silencieux. Le froid s’insinue, les bonnets et les gants ressortent des sacs. Le groupe longe la crête jusqu’au Pas Morta puis s’installe sur les rochers sous un conifère isolé ; le déjeuner s’effectue en vitesse, la sieste est reportée à une date ultérieure.

En tâtonnant pour trouver le bon chemin, la troupe bifurque au Pas Étoupe et traverse la dalle de roches avant de rejoindre la forêt humide et un sentier plus confortable. A La cabane de Darbounouse, les Ours.es deviennent cueilleurs d’épinards sauvages.
De retour dans la plaine, ils suivent le GR puis la piste.

Un air de grand nord, un gros bouquetin, 17 km et 1000 m de dénivelé pour cette sortie austère et sauvage.

L’année précédente, sur un parcours dans le Purgatoire et les mêmes crêtes, le temps n’avait pas été très clément, ils s’étaient promis de revenir, ils reviendront encore, et, un jour, ils verront ce paysage au bord de la falaise, en contrebas et à l’horizon.

Eric

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