Naussac, Lozère (9 au 16 sept. 2018)

Ou : Seize Ours à deux roues et deux Ours à deux pattes sur les traces
de l’ânesse à quatre pattes Modestine

En effet, J-L Stevenson, parcourant la Lozère avec sa monture Modestine (cf. « Voyage avec un âne dans les Cévennes »), a fait étape au cours de son périple à Langogne, où nous avons établi notre camp de base aux « Terrasses du Lac ».
Langogne se situe dans la région de la Margeride, au carrefour de la Lozère, de l’Ardèche et de la Haute-Loire. Ce plateau bosselé de moyenne montagne (900 à 1400 m d’altitude) offre de magnifiques paysages de prairies, de cours d’eau (dont la Loire et l’Allier) et de forêts profondes. C’est aussi une terre de silence où on ne rencontre pratiquement personne y compris dans les villages : difficile de trouver de l’eau (pas de fontaines, pas de bars) et des habitants… invisibles.

Sur nos vélos nous avons ainsi parcouru un peu moins de 400 km pour environ 6 000 m de dénivelé, par un temps magnifique, avec cependant des écarts de température importants. Les six sorties vélo avaient été savamment « concoctées » par nos amis André et Charly, afin de satisfaire autant les très costauds que les costauds ! Nos deux randonneurs ont privilégié la distance aux dénivelés : eux aussi se sont régalés. Une cohabitation vélo-marche à reconduire une prochaine fois en souhaitant plus de randonneurs.
Conclusion : belle semaine, beaux paysage et une très bonne ambiance.

Les circuits vélo

• Lundi, mise en jambes : 80 km de distance et dénivelé modeste (580 m). Après avoir roulé entre 900 et 1200 m d’altitude et par une route sans montée trop rude passant par la Bastide-Puylaurent, nous avons effectué la halte casse-croûte à Châteauneuf-de-Randon, célèbre village fortifié.

• Mardi, circuit dit du Col du Pendu avec un kilométrage réduit à 70 km, mais… 1 000m de dénivelé. Après une bonne grimpée au Col de la Chavade à 1266 m d’altitude (ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée), on accède au Col du Pendu culminant à 1435 m. Retour à Naussac avec une montée assez rude depuis Luc pour grimper depuis le fond de la vallée de l’Allier.

• Mercredi nous partons sur la route du circuit dit du Col des Trois Sœurs, 70 km pour 1 000 m de dénivelé à nouveau. La montée au col (1452 m) se fait relativement bien jusqu’à une ferme isolée située entre deux S à partir de laquelle la pente s’accentue pour un taux de 7 à 8%. Du col on rejoint le col de la Croix de Bor à 1417 m d’altitude, lequel marque le début d’une descente de 20 km. Arrivés à Laval-Atger, il faut à nouveau appuyer sur les pédales pendant 17 km sous le soleil le long du lac de Naussac avant de rejoindre le camp de base.

• Jeudi, « on lève un peu le pied » pour parcourir vers l’ouest le circuit du Grand Tour du Lac, d’une longueur de 40 km environ et 640 m de dénivelé. Une bonne « grimpette » nous attendait cependant pour arriver jusqu’à Sainte-Colombe-de-Montauroux puis descendre à Auroux. Remontée plus douce jusqu’à Rocles avant de revenir sur Langogne sans difficultés majeures.

• Vendredi nous parcourons le circuit du Tour de l’Allier, réduit à 63 km et 1 100 m de dénivelé. Cet itinéraire nous conduit jusqu’au fond de la vallée encaissée de l’Allier à Chapeauroux (760 m) où une pente assez forte mène au village de Rauret, à environ 1000 m d’altitude. De là nous redescendons dans la vallée de l’Allier et rejoignons la rive Nord du lac de Naussac à hauteur du village de Fontanes.

• Samedi, dernier jour, nous prenons la voiture jusqu’à Lesperon pour limiter le circuit du lac d’Issarlès à 60 km et 960 m de dénivelé. Partis vers le nord-est via Coucouron puis Lachapelle-Graillouse, nous arrivons au lac d’Issarlès. Après une montée raide depuis le lac et une descente non moins pentue, un faux-plat nous amène au lac de la Palisse avant de poser nos montures à Saint-Cirgues-en-Montagne où nous buvons (enfin) un bon café dans ce pays où les bars sont si rares ! Ensuite, longue montée (ouf, c’est la dernière) jusqu’à Lanarce d’où nous effectuons les 15 derniers km pour terminer la semaine de la plus agréable des façons, dans une descente « cool » jusqu’aux voitures. A noter que quelques fanas rentreront au camp à vélo, bravo à eux, bravo à tous !

Petit diaporama (merci au photographe, Gerard) en vrac en l’honneur de nos cyclistes et randonneurs et de la Margeride :