Séjour multi-activités Abriès (29/09 au 6/10 2024) 5/5 (vélo de route)
Oct 12, 2024 // By:Philippe // No Comment
Vélo de route
Lors du séjour à Abriès au début octobre, plusieurs activités étaient proposées aux membres des Ours, il y avait bien sûr des randonnées à pied mais aussi des sorties de vélo route auxquelles neufs personnes se sont adonnées en alternance avec les sorties montagnardes.
Le 30 septembre : col de l’Izoard
Dès le premier jour avec une météo pas très convaincante, quatre Ours partent d’Abriès sous quelques gouttes qui cesseront peu de temps après.
C’est d’abord la descente vers Aiguilles qui ne nous réchauffe pas et avec notre esprit découverte nous cherchons un passage qui nous éviterait la remontée des lacets de la déviation due au glissement de terrain qui a emporté la route… pas de passage secret, nous prenons le raccourci sous les lacets,
Aiguilles traversé, c’est au tour de Château Queyras avec sa citadelle imposante qui nous surveille, encore un peu de descente et il faut prendre la montée vers Arvieux tout d’abord, c’est raide mais encore roulant, puis se profile la première grosse difficulté : en l’occurrence la ligne droite de Brunissard et ses passages à plus de 9%. Un premier virage bien relevé et c’est parti pour la grosse montée, heureusement les arbres nous cachent une partie de ce qu’il reste à se mettre sous les pédales. On arrive enfin à un premier collet avant la Casse Déserte qui porte bien son nom. Un peu de repos pour reprendre des forces et nous continuons pour le final, une petite descente et c’est l’apothéose dans ce désert minéral, il faut finir et en garder un peu pour le retour sur Abriès…
Quelques photos souvenirs en se remplissant les yeux de toutes ces merveilles si proches de chez nous. L’air vif des montagnes nous incite à redescendre sur terre et en même temps chercher un abri pour se restaurer car on en a pris un petit coup dans les jambes. C’est une table et ses bancs qui nous accueillent pour reprendre de l’énergie avant de songer au retour vers le gîte d’Abriès.
Le lendemain, trois Ours feront le même parcours…
60 km et 1500m de dénivelé pour cette première sortie.
Le 2 octobre : col Agnel et Saint-Véran
Après une journée de repos en faisant une bonne randonnée pédestre, c’est reparti pour les vélos. Le temps est beau et en sortant les vélos du garage un Ours constate qu’un pneu de sa monture est à plat. Le constat est sans appel, la valve est défaillante, impossible de réparer, c’est un VTT avec des chambres plus grandes que nos vélos de route, heureusement un Ours en a une… Nous réparons mais le temps tourne et nous décidons de prendre les voitures pour s’avancer jusqu’à Ville-Vieille d’où nous partirons. C’est de suite la montée avec des bons pourcentages qui nous chauffent les mollets, un petit bonjour à la demoiselle coiffée en montant à Molines. Elle a toujours son beau chapeau. Molines est atteint sans problèmes par nos neufs cyclistes et il faut s’élever encore pour atteindre le village de Pierre Grosse sur le premier plateau, à Fontgillarde, petit moment d’hésitation car la route est barrée pour des travaux dans le village, une déviation a été mise en place, mais elle emprunte une piste que nos montures n’apprécient pas particulièrement : retour au village que l’on traverse malgré les travaux et nous sommes à nouveau sur le bon chemin. On retrouve le parking du Pont de Lariane que l’on connaît bien puisque c’est là qu’en hiver nous garons les voitures pour les sorties neige vers le col du Longet ou le col Agnel. Petit moment émotion en passant, mais la route nous rappelle une loi de la gravité mise au goût du jour : il faut pédaler pour monter.
Et en effet ça monte et longtemps, pour atteindre le refuge du col puis le col lui même qui paraît loin ! Enfin la délivrance, dans un magnifique paysage avec en plus vue sur l’Italie à nos pieds et tous les sommets alentours, en particulier un certain mont Viso qui nous domine largement. Là aussi l’air froid nous oblige à trouver rapidement un endroit abrité pour reprendre des forces car on n’en a pas fini avec les montées.
Ne trouvant pas de bar pour boire un café dans les premiers villages traversés, c’est à Pierre Grosse que le groupe décide de rejoindre Saint-Véran où nous trouverons une terrasse accueillante pour nous désaltérer, cent mètres de dénivelé en plus, ce n’est pas trop cher payé le « petit noir » et un joli détour dans le village le plus haut perché d’Europe et une belle descente à venir. 50 km et 1650 m de dénivelé ce jour là.
Le 4 octobre : col de Vars
La pluie du 3 octobre a permis à nos organismes de prendre un peu repos et comme le soleil est de la partie en ce début de matinée, nous chargeons les vélos dans les voitures pour rejoindre Guillestre qui sera le point de départ de notre dernière sortie. Mais pour cela nous devons déjouer les travaux interdisant le passage dans la combe du Queyras. Il faut donc prendre la piste forestière à partir de Château Queyras et en passant par Montbardon avec un feu rouge de 15 minutes, rejoindre la route principale en contrebas.
Après ces péripéties nous trouvons un parking accueillant pour nos véhicules secoués par cette piste et c’est plein d’envie que nous parcourons les premiers kilomètres vers notre but final qui est le col de Vars, un peu moins long et un peu moins haut que les deux premiers, mais lui aussi tiendra ses promesses de belles montées avec de superbes paysages en haut. Les premiers kilomètres sont les plus durs jusqu’au replat avant Saint-Marcellin puis Sainte-Marie où la montée se refait sentir dans nos jambes quelque peu fatiguées par ces journées en haute montagne.
La route plus clémente nous emmène vers le col enfin atteint.
Quelques photos et des souvenirs pleins les yeux, il faut redescendre jusqu’au refuge Napoléon fermé, mais qui nous offre son abri le temps de nous restaurer. Belle descente sur une route en bon état et nous sommes aux voitures pour un retour sans encombres car les travaux de sécurisation de la route sont terminés pour cette fin de semaine.
40 km et 1100 m de dénivelé, le contrat est rempli, vivement l’an prochain pour un nouveau triptyque dans les montagnes. Bon hiver à toutes les marmottes vues en cours de route.
André