1er août 2021 : Rancs de Charles

Août 2, 2021 // By:Philippe // No Comment

Nuage orographique version Ours de Glandasse

Douze Ours de cinq nationalités différentes (française bien sûr, mais aussi américaine, libanaise, hollandaise, presque roumaine, à moitié suisse), section loisirs et grandes pattes réunies, de 24 à 74 ans, avaient décidé en ce 1er août 2021 de voir de près ce qu’est un nuage orographique. Poétiquement, ce sont des masses nuageuses qui chapeautent souvent le Glandasse et dégoulinent sur ses pentes inlassablement du matin au soir en mouvements perpétuels ; scientifiquement, lorsqu’un flux d’air heurte une montagne il est contraint de s’élever, si le flux est suffisamment humide des nuages se forment sur la face des montagnes exposée au vent et sont appelés nuages orographiques… il faudra attendre la fin de la journée pour les voir disparaître.

Voilà donc nos douze Ours partis de Rousset (petit village du Vercors qui a donné son nom au col qui surplombe la ville de Die) à l’assaut du Vercors. Vite, ils sont dans ce nuage, c’est brouillardeux, ça mouille, ça fait froid, ça cotonne toute chose… c’est féérique. La chapelle d’Alexis ne leur ouvrira pas ses portes. Des Rancs de Charles (rancs signifiant falaises) ils n’en percevront que la majesté, du chemin en lacets leur permettant de s’élever de 400 mètres, ils ne sauront avoir traversé des éboulis que par le bruit métallique de leurs bâtons sur les cailloux… le nuage orographique toujours les enveloppe…

A l’altitude 1409 mètres ils dédaigneront la route forestière du Petit Bois pour rejoindre la Fontaine de la Baume (idée saugrenue, de l’eau ils n’en manquaient pas)… Le pique-nique sera quelque peu humide dans cette zone marécageuse (et toujours le nuage orographique) : certains se réfugieront dans un bois, d’autres préféreront les pierres recouvertes de mousse, aucune chaussure ne résistera à ce déluge. Retour par le même chemin aussi agréable qu’à l’aller.

Qui donc était content ? Les lactaires délicieux (champignons) dont plusieurs firent provision, les buis (qui ici ne sont pas victimes de la pyrale comme dans le Diois), les fleurs (à profusion) ? Les Ours ? Bien sûr…
Et le soleil alors ? Perdu ? Non, dans les yeux, dans le cœur de nos douze Ours qui partagent en sourires leur amour de la montagne et le verre de l’amitié, nuage orographique ou pas.

Françoise

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