24 août 2025 : Mont Barral (1903 m)
Août 25, 2025 // By:Philippe // No Comment
« Je vous propose pour une fois une rando sans aucune difficulté sur chemin balisé au départ de Borne.» C’est ainsi que notre animatrice du jour nous a présenté notre randonnée dominicale, preuve s’il en est qu’elle ne donne pas habituellement dans la facilité des sentiers battus… Nous voilà donc
15 à nous élancer dans la fraîcheur matinale le long du ruisseau de Borne, non loin des sucettes du même nom. Très vite, nous sommes freinés à hauteur d’une passerelle barrée par de la rubalise de chantier. Nous n’allons quand-même pas renoncer si tôt à notre itinéraire prévu et, après une brève évaluation de la solidité de la frêle construction, décidons de la franchir prudemment, un par un, le pas le plus léger possible… Plus loin, nous en franchirons une deuxième, pas en meilleur état…
La montée est très douce, le terrain facile, l’air pur et toujours frais dans ce sous-bois où de magnifiques arbres aux allures que d’aucuns trouvent suggestives égayent notre progression.
Avec en plus les sucettes qui émergent en guise de friandises visuelles… Quelques Ours ont à subir des piqûres de guêpes n’appréciant pas qu’on passe près de leur nid… Plus loin, au col Lachau, changement brusque d’atmosphère : la lumière éclatante et cristalline du découvert impose à nos yeux ravis la magnificence du paysage fait d’alpages, de crêtes, de sommets doux et, plus loin, de reliefs plus alpins.
Première pause pour en profiter et nous repartons direction le col de Seysse obstrué par des nuages qui nous inquiètent quelque peu…
La pente est plus marquée et bientôt nous dérangeons visiblement quatre chamois qui détalent au-dessus de nous direction le versant opposé et ne ralentissent que bien plus loin. Surgit alors un cinquième comparse étourdi et attardé qui prend le même chemin. Mais soudain que fait-il ? Pourquoi obliquer à gauche et redescendre là où les autres ont continué tout droit sur l’autre versant ? Il finit par s’arrêter, on le sent indécis, il regarde plus haut et semble les voir ou les sentir au loin. Et il remonte, stoppe et lève la tête à nouveau, poursuit son ascension ainsi, répétant les brefs arrêts et finit rapidement par retrouver ses pairs. Nous nous amusons de cela, c’est aussi ça l’amour de la montagne…
Nous repartons, heureux également de voir les nuages déserter le col mais une autre inquiétude nous titille avec les aboiements des patous qui se font entendre… Pourtant au col tout va bien, ils nous attendent presque sagement derrière la clôture amovible installée par le berger ou la bergère… Mais ladite clôture, si elle nous protège, nous oblige également à un beau détour par un raidillon qui rajoute du dénivelé à celui prévu.
Le mont Barral est là, accessible par la crête. Certains estomacs vides se manifestent et, après quelques conciliabules, nous décidons de viser un bel arbre isolé peu avant le sommet pour la pause pique-nique.
De là, un aller-retour retour au sommet et nous descendons au col de Jiboui puis au refuge de la Tour par le ravin de Combette. C’est beau partout et de partout : devant, derrière, à droite, à gauche… Pour nous en remettre, un arrêt pour nous désaltérer, voire nous sustenter pour certains Ours gourmands, s’impose au très sympathique refuge associatif. Nous nous y sentons parfaitement bien mais il nous faut repartir.
Une dernière traversée des sucettes où des grimpeurs s’affairent et nous bouclons, heureux, notre périple
de 17 kilomètres et 1100 mètres de dénivelé.
Pascal





