Les Dolomites en itinérance (6 au 12 sept. 2022) 2/4

Sep 22, 2022 // By:Philippe // No Comment

J2 : mercredi 7 septembre

Refuge Locatelli (2405 m) > Prato Piazza (2000 m) [17 km, 800 m D+ 1250 D- 6h15]

Un jour nouveau, en ce mercredi un peu brumeux, 1 200 m de descente et 600 de remontée nous attendent (ce sera même un peu plus).
Les Tre Cime s’effacent au fil de notre descente, bientôt remplacées par une belle forêt de mélèzes et quelques cours d’eau qui se précipitent dans la vallée alimentés par l’orage et la pluie d’hier soir.

Une courte pause pour qui veut boire un café ou profiter de quelques minutes de connexion dans l’unique bar-restau du coin (Landro), avant d’attaquer un kilomètre vertical de second ordre, en forêt, mais tout de même 400 m en une heure pour tout le groupe et sans fatigue particulière, nos mollets sont fin prêts pour la semaine.

Il s’ensuit une jolie montée dans un paysage reposant de verdure où, pendant que certains entament la descente vers notre refuge/hôtel du soir, au Prato Piazza, d’autres décident d’aller au bout du bout sur le sommet du coin (le Strudelkopf).

Notre gîte du soir baigne dans un décor de carte postale, fleurs en terrasse, herbe rase et bien verte et en face la Croda Rossa (nommée aussi Hohe Gaisl).
Une fois douché, rasé de près, sentant bon l’eau de Cologne, j’en rajoute un peu s’agissant des Ours… on peut se mettre à table. La soirée a été animée et rigolarde, un bon moment passé ensemble.

Elisabeth

J-3 : jeudi 8 septembre, étape pluvieuse, étape heureuse

Refuge Prato Piazza (2000 m) > Refuge Biella (2367 m) [12 km, 800 m D+]

Bien restaurés et bien emmitouflés, nous quittons nos divers nids dans les alpages pour affronter la pluie ; à flanc de la Croda Rossa, nous empruntons un sentier transformé en rigoles, nous franchissons des rigoles transformées en torrents. La montée se fait en silence dans le brouillard au son d’un petit clapotement ; puis le sentier empierré se prolonge par une partie aérienne, splendide ; de temps en temps le ciel se déchire et nous laisse apercevoir des formes fantastiques de roches, d’arbres…

Soudain la sente est déviée pour éviter un gigantesque éboulis ; la montagne s’est éventrée en 2016 suite à un tremblement de terre laissant un énorme cratère rougeoyant et un chaos de blocs. Il fait très humide, nos estomacs crient famine et alors apparaît l’adorable petit chalet Rossalm qui nous fait
de l’œil ; une quantité incroyable d’objets insolites et drôles, de sculptures, décorent les abords du refuge et son intérieur ; pas beaucoup d’hésitation avant de s’engouffrer dans ce havre, seul un Ours tiendra compagnie aux gallinacés du coin. Une soupe chaude, un Apfel Strudel, un café et nous voilà repartis à travers un paysage moutonneux de cailloux et végétation plutôt basse.

Puis nous nous acheminons dans un étroit vallon minéral, l’Ofen Forno, laissant sur notre gauche un somptueux mille-feuilles de roches ; voilà le col
« Forcella Sora Forno » sous la Croda del Becco et ses immenses dalles inclinées et, plus bas, notre refuge du jour. Il n’y a qu’à se laisser doucement descendre vers la soupe et l’Apfel Strudel suivant.

Laure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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