Les Dolomites en itinérance (6 au 12 sept. 2022) 3/4

Sep 23, 2022 // By:Philippe // No Comment

J4 : vendredi 9 septembre

Refuge Biella (2367 m) > Refuge Pederü (1548 m) [11km, 350m D+ et 1150m D-]

Tip top ! Il est 7h58, nous quittons le refuge Biella dans un épais brouillard, il fait 8°, bonne température pour marcher. L’option sommet de la Croda del Becco (2810 m) est vite écartée. Le sentier d’abord vallonné est caillouteux, glissant, boueux, puis la pente s’accentue nettement. Les voiles de brume se déchirent par intermittence pour nous laisser admirer les falaises de calcaire alentour. Nous plongeons sur un joli petit lac : pas de candidat.e à la baignade en cette heure fraîche et matinale.

Nous longeons un petit chalet déserté, un autre lac à l’eau verte et translucide, puis belle surprise : assez loin, sur la pente opposée, une harde de plus de trente chamois ; nous nous demandions où se cachaient les animaux dans tous ces paysages, c’est sûr, loin de la présence humaine. S’ensuit une longue descente, 700 m, jusqu’au fond d’une vallée verdoyante et bien léchée où se repose un chalet fleuri : paysage de carte postale.

Une pause casse-croûte au soleil, chouette ! Une piste qui monte régulièrement dans une forêt odorante avec quelques champignons sur les bords, petits gris, lactaires, nous conduit jusqu’à un col où se dissimule dans la brume le village de Fodara. La pluie annoncée vers midi est ponctuelle, vite nous sautons dans nos vêtements de pluie ; heureusement l’étape est courte, il nous reste seulement 40 minutes de marche, c’est néanmoins bien mouillés que nous arrivons au refuge-hôtel Pederü.

Le pique-nique dans les chambres est suivi d’un après-midi détente. En soirée a lieu une fête d’anniversaire, nous bénéficions de l’ambiance et de la musique locales, accordéoniste et tromboniste sont en tenue tyrolienne ; l’un de nous, plus hardi, s’approche et se voit offrir une bière, belle soirée.

Michèle

J5 : samedi 10 septembre

Refuge Pederü (1548 m) > Refuge Scotoni (1985 m) [15 km, 1000 m D+ et 600m D-]

Ce matin 8h00, le brouillard consécutif aux orages de la veille au soir se déchire pour laisser place au ciel bleu, le soleil entame les cimes avoisinantes.

Une montée bien régulière avec une pente soutenue étire le groupe et nous propulse 200 m au-dessus du refuge. Un deuxième ressaut s’enchaîne d’où nous apercevrons un magnifique lac aux couleurs verdoyantes, certains.es s’empressent de faire quelques photos avant qu’une brume remontant de la vallée le fasse disparaître provisoirement, depuis quatre jours que nous fréquentons cette partie des Dolomites, par expérience nous savons qu’un paysage se présentant devant nos yeux admiratifs peut subitement disparaître sous une couche de brume…
La matinée défile et nous voici au moment souvent sujet à discussions tout au long de ce périple : où va-t-on pique-niquer ?

Pour cette journée se sera près du refuge du Grand Fanes au bord d’un étang, non sans avoir fourni encore quelques efforts pour convaincre tout le monde.

Reprendre son rythme après le repas pourtant frugal est un moment pour moi très délicat… En effet il semblerait que faire deux choses à la fois, marcher et digérer ne soit pas dans mes possibilités. Très rapidement nous apercevrons
le Pass appelé Forcella de Lech et sa montée d’environ 380m d+ par un sentier très soutenu, mais l’effort en valait la peine, de ce Pass la vue était splendide.
La descente sur l’autre versant n’en fut pas moins raide avec un sentier parfaitement équipé, ce qui était plutôt rassurant car du Pass nous ne pouvions observer l’itinéraire de descente tant le pourcentage était élevé.

 

 

La motivation s’intensifia lorsque le lac tout en bas (Lago Lagazuoi) se rapprocha avec une certaine envie de baignade pour quelques Ours.es, et c’est sous quelques grêlons que quatre Ourses et deux Ours se déshabillèrent pour un petit bain bien mérité. Il semblerait que la gent féminine soit moins frileuse. Et enfin une descente sous le soleil (Eh oui, les Dolomites) grâce à Xavier qui volontairement avait enfilé sa cape de pluie pour conjurer le mauvais sort, merci à lui.

Pour moi ce refuge Scotoni fut le plus beau, l’hébergement le plus agréable et la gardienne la plus sympathique. Mais nos aventures aquatiques n’en restèrent pas qu’à une baignade dans un lac, puisque des douches nous attendaient et, le meilleur pour la fin, un sauna avec douche froide et chaude à coté et un jacuzzi pour tremper… bref, le luxe en montagne.

Patrick

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

About Philippe

Browse Archived Articles by Philippe

Related

Sorry. There are no related articles at this time.