Tour des Combins (4 au 12 sept. 2021) J1 et J2 • 1/4

Prévu depuis plusieurs mois, nous étions impatients de partir pour ce séjour entre Valais Suisse et Val d’Aoste en Italie, tournant dans le sens horaire autour du massif des Combins (plusieurs sommets à plus de 4000 m).
La météo a été particulièrement clémente (pas de pluie, et même pas froid) et nous avons profité pleinement
tout autant des panoramas grandioses sur la chaîne du Mont-Blanc, sur les Combins évidemment
(avec leurs glaciers suspendus ou pas), et sur le superbe Mont-Blanc de Cheilon que des nombreux lacs,
fleurs (dont les gentianes agglomérées et les épilobes naines), roches colorées (serpentine, granit, marbre),
et des quelques marmottes, bouquetins, et rapaces divers. Tous les refuges se sont avérés
agréables et confortables (à part leur prix un peu élevé pour nous Français en Suisse).
Ce tour est cependant difficile avec de longues étapes et beaucoup de dénivelée,
quelques passages aériens et raides. Les onze Ours ont maîtrisé tout çà parfaitement
et dans une très bonne humeur générale. (Monique)

Jour 1 : Bourg-Saint-Pierre (1643 m) – Cabane de Mille (2473 m)

Jour des sonnailles ; 1000 m D+ et 160 m D- ; 12,5 km

Après un super accueil chez Nathalie et une belle route, d’abord le long du lac Léman puis à travers le Valais en direction du col du Grand Saint-Bernard, nous laissons nos véhicules à Bourg-Saint-Pierre, une jolie petite bourgade lovée sous la route du col ; il fait beau, onze Ours(es) s’élancent à travers bois, dans la montée de la « forêt de la croix » avant de déboucher dans les alpages ;
plusieurs grosses fermes d’alpage s’égrènent le long de notre piste et le son des cloches nous accompagne ; des vaches débonnaires et philosophes observent ces curieux bipèdes s’agiter, en mâchant consciencieusement leur pâture ; mais « Miss vache 2021 » revient à l’unanimité à un spécimen gris acier muni de deux splendides oreilles en peluche blanche qu’elle oriente lentement comme des paraboles ; petit pique-nique au bord d’un torrent prolongé par un bout de sieste réparateur.
Nous reprenons notre sentier en balcon qui ondule en sillonnant la montagne avant d’atteindre le col de Mille ; non loin du col est posé le refuge du même nom à 2473 m d’altitude, d’où nous admirons le sublime panorama ; de l’autre côté de la vallée le massif du Mont Blanc, devant nous le Vélan, puis le Combin de Boveire et le Rogneux qui nous surplombe et nous invite dans sa caillasse. (Laure)

Jour 2 : Cabane de Mille – Cabane Panossière (2645 m)

Par Mont Rogneux et col des Avouillons pour les uns (1260 m D+, 1100 m D- ; env. 15 km),
par la cabane Brunet pour les autres (960 m D+ ; 14 km)

Départ à 7h45 du refuge, aujourd’hui les Ours se scindent en deux groupes, quatre feront l’itinéraire classique par la cabane Brunet et sept, n’ayant peur de rien, vont préférer l’itinéraire par les crêtes et le sommet du mont Rogneux (3083 m).

Pour ce dernier groupe, c’est une rude montée dès le départ, par un bon sentier qui devient de plus en plus caillouteux : on se sert de nos mains de temps en temps pour quelques pas d’escalade faciles puis la récompense est là, magnifique vue sur le Grand Combin et au loin on voit même le Mont Blanc. Après une belle pause, on entame la traversée des crêtes puis la descente, prudemment, dans les cailloux et les blocs sur un sentier raide et glissant. Arrivés à un replat, un petit lac glaciaire offre ses eaux froides à trois courageux-ses Ours(e) qui ne résistent pas à un bain…
Nous continuons notre descente jusqu’à une buvette d’alpage (malheureusement fermée) où on s’installe pour le pique-nique, au soleil, face au col des Avouillons qui nous nargue par sa raideur et qu’il faudra bien franchir pourtant. Après repos et bain de soleil, on termine notre descente (plus ou moins 200 m) pour attaquer le col. Il fait chaud, c’est dur, mais après 1 h d’effort, on atteint le col et notre regard plonge sur le glacier de Corbassière qui étire sa langue jusqu’en contrebas du refuge. Petit temps de récupération, nous apercevons tout en bas nos quatre amis Ours sur la fameuse passerelle qui traverse la base du glacier. Il nous faut les rejoindre, encore 350 m à descendre, les genoux commencent à « grincer ». (Brigitte)

Soucieux de ménager leurs articulations en ce début de trek, quatre Ours des deux sexes décident de parcourir la deuxième étape de ce Tour des Combins par l’itinéraire standard et se séparent donc, dès le départ au col de Mille, du reste de l’équipe. Les quatre compères procèdent à une longue descente à l’ombre jusqu’à l’alpage de Servay puis suit un magnifique itinéraire en balcon plus ou moins en courbe de niveau pour rejoindre vers 11 h la mignonne cabane Brunet. Après une petite pause ils reprennent le sentier qui surplombe le val de Bagnes et franchit plus loin une première passerelle à la bifurcation du col des Avouillons par lequel va passer le reste de l’équipe.
Quant à nos quatre Ours ils vont pique-niquer aux ruines de la Maye, face à un splendide panorama ensoleillé.
La traversée en balcon continue, coupée de deux belles remontées et atteint la grande
passerelle de Corbassière longue de 190 m, suspendue 70 m au-dessus du glacier. C’est là que va se faire, environ 1 h plus tard, la jonction avec les vaillants participants de la variante du Mont Rogneux. Nous finirons tous ensemble la dernière heure en montée pour atteindre la cabane FXB de Panossière à 2641 m d’altitude, juchée sur la moraine du glacier d’où la vue sur le sommet du Grand Combin est imprenable. (Jérôme)